Roger Milla au firmament…

Image

Combien de fois ai-je pu, en coulisses le plus souvent, évoquer mon ressenti vis-à-vis des exploits du football camerounais?

S’il est vrai que le football se joue à onze contre onze et que les victoires ou succès s’obtiennent en équipe, un joueur se dégage toujours, gagnant ainsi les faveurs particulières du public. Oui, il s’agit d’un sport collectif dans lequel, malgré tous les hypocrites déclarations telles que « l’important c’est la performance du groupe » ou « l’intérêt collectif passe avant mon cas personnel », chacun souhaite être reconnu pour ce qu’il est (voire ce qu’il aimerait être!).

Certes, les héros sont nombreux et on ne peut omettre de citer chez les illustres Lions indomptables du Cameroun les Nkono, Manga Onguéné,  Abéga etc. Parmi les détenteurs du Ballon d’or africain ou possesseurs du titre de Meilleur joueur africain, je me permets néanmoins de sortir du lot deux individus: Samuel Eto’o et Roger Milla sont à mes yeux et sans démagogie aucune les deux plus grands ambassadeurs du continent tout entier. Cela se vérifie à l’échelon mondial… Le plus jeune est de loin le plus titré et je m’aventure à avouer qu’il est le meilleur joueur africain de tous les temps. Tant pis pour les Weah, Pelé ou Madjer que je me risque à froisser en avouant cela… C’est mon avis et je n’en démordrai guère. Quant au grand frère, le « Vieux Lion », reconnu à juste titre joueur du XXè siècle, il restera à jamais le joueur le plus important de l’histoire du football africain.

Outre le chauvinisme qu’évoqueront certains lecteurs, je tiens à rassurer sur la distance et la mesure que j’ai cherché à prendre avant de publier ses lignes. Mon propos du jour revient à rendre à César ce qui lui appartient. Et en ce sens, chapeau bas Roger! Tu as décoincé notre football et nous as permis de devenir des Adebayor, SongOkochaEssien ou autre Drogba; des athlètes totalement décomplexés et à même de se hisser dans le Gotha du football mondial. Lors des Coupes du monde de 1982 et 1990, tu as été le grand protagoniste des succès de la Nation et tu nous as gratifié d’un dernier but (une dernière leçon dirais-je) en 1994, soit  ta révérence tirée dans cette compétition phare, à un âge record. Il me faudrait écrire un livre pour réellement faire ressentir la profondeur de tes actes. La grande richesse, le bel héritage que tu nous as laissés méritent une reconnaissance éternelle.

Je n’ai pas toujours pu mesurer la chance incommensurable que la vie m’a donné; un beau dimanche matin, à la fin des années 70, j’ouvrais les yeux et pour la première fois rencontrais un footballeur professionnel. C’était toi, dans ma chambre, à mon réveil! Tu avais joué la veille un match de championnat, à Tours, et avais accepté l’invitation de mes parents, tes amis. Voir un pro à Bondy, dans une modeste H.L.M, c’était pour moi un rêve inaccessible. Le destin nous a ensuite un peu plus rapproché et tu m’as même honoré de ta présence lorsque je te sollicitais, comme à mon mariage.

Une chose jamais avouée publiquement : timide à mon arrivée chez les Lions, je n’avais osé endossé le « 9 », tu avais élévé la barre à un niveau tel que je ne voulais risquer d’essuyer la comparaison!

S’il n’est jamais trop tard pour exprimer ses sentiments, je le fais ici. Merci et…respect! You’re the best.

En passant | Publié le par | Marqué avec , , , , , , , , , , | 15 commentaires

AVEC OU SANS DENIS LAVAGNE

Le Cameroun gagnerait à faire preuve d’un soupçon d’humilité. On ne peut pas éternellement vivre du passé et prétendre en même temps se tourner vers l’avenir. Je veux dire par là que la génération 2000 voire 1982 ne peuvent servir ad vitam aeternam à nourrir les espoirs de triomphes des compétitions à venir. Le classement Fifa – que je ne souhaite ici rappeler- nous signale que nous sommes loin d’être à ce jour l’une des toutes meilleures nations…africaines!

L’un des points fondamentaux de la mise en orbite de notre nation est à mon sens le choix de l’entraîneur. Nous manquons à ce point de structuration que l’on ne peut réaliser combien il peut être simple de se positionner intelligemment, pour ne pas laisser cette éminente question en suspend? Si l’on souhaitait volontairement  laisser pourrir la situation chaotique dans laquelle tout notre football est, on ne pourrait pas mieux s’y prendre. Nous manquons cruellement d’infrastructures mais, vu que ce n’est pas nouveau,  cela ne constitue pas une excuse suffisante. Notre réservoir joueurs semble inépuisable, mais il n’est à l’évidence pas garant des résultats. Ce qu’il est à mon sens urgent d’améliorer, c’est incontestablement l’apport des techniciens assis au bord de la pelouse. Ceux-là même qui se doivent de distiller la bonne parole, insuffler un vent nouveau, encourager les troupes etc.  Certes, mais quid de la formation de ces messieurs? Sur quels critères les choisit-on? De quels objectifs  les assignent-on? Quelle forme de travail ou collaboration avec leurs pairs proposent-ils? Ce sont ici quelques propositions de questionnements parmi une flopée qui permettraient de se focaliser sur autre chose que de futiles questions de nationalité, appartenance ethnique ou palmarès plus ou moins établit.

Faut-il avoir été un grand joueur pour réussir sur un banc? Pas nécessairement: Matthaus possède un background de joueur exceptionnel avec notamment 5 Coupes du monde jouées, mais un piètre bilan d’entraîneur et sélectionneur. Seul un logique crédit doit être donné à qui possède un grand nom, rien de plus. Faut-il croire qu’un « inconnu des bancs » ne peut réussir? Non plus. Les exemples sont légion (Stefanovic, Lechantre, Zahoui, Renard…) et ils nous démontrent que seul la pratique nous renseigne sur les réelles dispositions des uns et des autres. On prouve sur le terrain, pas en coulisses!

Et Denis Lavagne dans tout ça? La mentalité camerounaise n’accepte pas que l’on enrôle quelqu’un qui « n’a pas prouvé » bien qu’ayant glané des titres (nationaux) avec Cotonsport. Vu que le club cher au président Iya est de loin le mieux structuré et nanti, ce ne serait pas un exploit selon la vox populi. A moitié vrai!… On évoque même les diplômes, convaincus qu’ils suffisent à définir la valeur de l’individu. Malgré une rencontre et un entretien avec toi Denis, où j’ai su lire ta détermination, ressentir ta motivation et me rassurer sur ton sens du travail, je dois avouer que je ne t’aurais pas choisi. Je considère de toute façon que ce choix appartient à un collectif de techniciens et non à un « patron », éloigné des terrains, qui ne peut avoir la bonne sensibilité. Néanmoins, je reste ferme sur mon idée selon laquelle on ne peut t’enlever de ton poste; surtout pas maintenant. Notre mois de juin est crucial et mes compatriotes ne voient que le court-terme, donc la qualification pour l’Afsud. Et en janvier 2013, on attendra tout bonnement le sacre continental; rien que ça! Bref, on ne connait pas la politique suivie, si toutefois définie -d’ailleurs elle n’a jamais été évoquée de mon vivant- et on exige contemporainement des résultats, sans aucune cohérence en fait.

Où en est-on donc le processus de mise en place de la formation des entraîneurs? Quelle est la fonction de la DTN si celle-ci n’a pas son mot à dire dans leur nomination? Va-t-on ouvrir demain la voie aux Song, Dika Dika et Kalla qui prennent aujourd’hui le temps de se former afin d’ apporter demain leurs expérience et savoir-faire? Pourquoi laisse-t-on un Richard Towa chez les plus jeunes? Quelles sont les interactions entre les sélectionneurs des différentes catégories? A ce sujet, je rappelle que le CHAN s’est déroulé sans le regard du sélectionneur de l’équipe fanion ni même d’un de ses adjoints! Et pourtant, il y avait matière à piocher dans ce groupe…

Oui, Lavagne est là, contesté, victime d’une désorganisation chronique et sans objectif clair. Son statut ne lui permet surtout pas d’être à l’écart de critiques infondées. Sa présence ou son éviction ne dépendent donc de…rien. Bonne chance l’ami: le Cameroun c’est le Cameroun…

Publié dans Non classé | Marqué avec , , , | 38 commentaires

Les Espagnols restent les meilleurs

20120427-012621.jpg

L’issue des demi-finales des compétitions européennes et notamment la C1 m’a laissé le constat suivant: il est facile de rire des perdants… Oui, les Drogba et Robben ont eu raison des Messi et Ronaldo. Oui, nous avions tous -ou tout du moins majoritairement- annoncé une finale Barça-Real. Oui, nous avons oublié de reconnaître/nous rappeler que le Bayern tout comme Chelsea étaient de fortes et respectables écuries européennes voire -logiquement- mondiales.
L’accessit pour la finale s’obtient sur le terrain et non au gré des bookmakers. C’est exact!
Ce qui est plus discutable, c’est cette fâcheuse tendance qu’ont les Français à repousser ceux qui gagnent ou dominent trop longtemps dans leur discipline.
Je me permets de retranscrire et paraphraser les clichés trop souvent employés:
« Y’en a marre, Borg gagne tout le temps »(Tennis), « Tiger Woods n’est pas une légende »(Golf), »Schumacher a la meilleure voiture, et de ce fait peu de mérite »(Formule 1) etc.
Bref, on encourage à renouveler les gagnants comme si gagner trop souvent était un problème. On peut ensuite parler de « culture de la gagne », qui est une expression récurrente dans le football actuel -en France dois-je préciser- au moment où les victoires des clubs de l’Hexagone sur l’échiquier européen sont absentes. À cela, s’ajoute le pessimisme autour de la prochaine campagne en Ukraine et Pologne de l’équipe de France que guidera Laurent Blanc, un gars qui a pourtant beaucoup gagné…
Le ras-le-bol du moment doit venir des succès des sélection et clubs espagnols. Alors, on se délecte de la défaite des deux meilleures formations du moment. Ridicule! Je constate aussi que 5 clubs ibériques occupaient les huit places offertes par l’UEFA. Et que c’est un club espagnol qui gagnera l’Europa-League!…
Cette domination espagnole prendra fin un jour certes mais il me semble ridicule de discuter la qualité de jeu des Barcelonais; comme si le fait de ne pas marquer suffisamment ces dix derniers jours pouvait remettre en cause le plaisir procurer par Guardiola et ses hommes depuis des mois.
En attendant, et jusqu’à preuve (arithmétique?) du contraire, les Espagnols sont les meilleurs.
Bien entendu, ce jugement est subjectif, remarqueront les « loosers ». Je leur répondrai que seuls les gagneurs suppléent les gagneurs!

Image | Publié le par | 10 commentaires

L’humilité…

20120426-211247.jpg

On parle souvent de « valeurs » en football… Il est utile de démontrer bien des choses à un public en quête de sensations lorsqu’il s’agit d’un personnage public tel un footballeur.
Cette photo prise il y a plus d’une décennie est celle du Lillois Aurélien Chedjou alors jeune aspirant à devenir un joueur de football professionnel. En dehors du fait qu’il soit champion de France en titre et indéboulonnable international camerounais, ce garçon exprime dans ses gestes et son comportement du quotidien beaucoup de classe et de respect mais surtout la simplicité et l’humilité. Grande fut mon émotion cette après-midi lorsque j’ai reçu, accompagné de cette photo, ce petit mot de sa part: « A l’époque je connaissais déjà les grands joueurs ».
Lui représente pourtant le présent et très certainement le futur de la toujours respectée et reconnue grande nation de football qu’est le Cameroun! Non, l’humilité et la simplicité ne sont pas les seules garantes de la réussite d’un athlète…mais lorsque le talent et le travail se couplent à cela, on ne doit pas s’étonner de sa réussite. Pour premier article sur mon blog, que je vous invite à consulter régulièrement pour avoir ma vision sur le football (son actualité, ses richesses, sa réalité voire son illogisme…), je ne pouvais que rebondir sur ce Lion qui, à n’en point douter, brillera au moins autant que le « tonton » de la photo qu’il a -au passage- déjà rattrapé…en taille!

Image | Publié le par | 14 commentaires

Patrick Mboma a son blog

Amis Footeux, bonjour…
J’ai créé ce blog pour pouvoir exprimer ma vision sur le football. Dorénavant, je vous donnerai rendez-vous sur mon blog depuis lequel je rédigerai des articles pour faire part de mes modestes analyse et opinion sur toute l’actu du football.

« Sportez »-vous bien!

Patrick MBOMA

20120426-214257.jpg

Publié dans Non classé | Marqué avec | 76 commentaires