YAYA TOURE, HERO MALGRE LUI…

ImageLundi se déroulait à Manchester, l’un des matchs les plus captivants de l’année, le derby « le plus important de l’histoire » (dixit Sir Alex Ferguson), dans l’un des plus beaux stades du monde, avec un enjeu énorme, sous le regard de 650 millions de téléspectateurs (selon les estimations), avec des stars reconnues telles Yaya Touré le meilleur joueur africain, dont je souligne ici la performance technique et athlétique.

Au-delà du résultat et la victoire de City, la symbolique de la présence de la star ivoirienne est l’élément qu’il faut mettre en avant… Il y avait tout dans ce match pour montrer aux Africains la marche à suivre, le chemin à emprunter pour garder l’espoir selon lequel l’Afrique doit être le continent du 21è siècle.

Tout d’abord, un -riche- championnat, qui a pour coutume de voir évoluer le meilleur « artiste » africain (mise à part Samuel Eto’o qui a refusé les avances de Mancini l’été dernier, depuis Hadji, lauréat 1999, tous sont passés par la Premier League) et constitue donc pour cela une vitrine de choix. Ensuite, l’antre des « Citizens », le City of Manchester stadium qui n’ a rien à envier à de nombreux stades africains, en témoigne le stade Soccer City de Johannesburg… 

On peut donc se dire qu’avec ses pays exportateurs de talents (Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun ou Nigéria), cette affiche aurait pu être un peu plus colorée, sans que le spectacle n’en souffre. Il n’est pas non plus fou d’espérer qu’un tel programme puisse être offert, dans un de nos championnats domestiques; c’est à mon sens un avenir que nous devons nous atteler ensemble à construire dès à présent!

N’est-il pas possible de jouer sur une pelouse de qualité dès lors que soleil et eau sont en abondance? Ne peut-on pas créer une économie autour du sport de loin le plus encouru chez nous? Le modèle économique occidental ne peut-il pas être copié et adapté à nos réalités? Les enceintes sportives sont-elles les dernières préoccupations de nos peuples? La structuration de l’activité sportive est-elle inaccessible à nos neurones? Les dirigeants africains sont-ils hermétiques à toutes ces préoccupations? 

Je me dis que si les véritables protagonistes, à savoir les joueurs, étaient beaucoup plus nantis que les dirigeants, comme c’est le cas en Europe, alors, peut-être, il ne serait pas utopique de prétendre que l’Afrique, qui reste toujours à construire en football, pourrait véritablement profiter de ce sport qui a tout pour devenir La locomotive dans le processus de développement. En somme, commençons déjà par remettre le football aux footballeurs…

Si notre « porte-drapeau » Gnegneri a su pousser l’excellence jusqu’à -certainement- guider son club vers un sacre tant espéré depuis plusieurs décennies, nous ne nous devons pas uniquement l’encourager et le regarder performer mais nous retrousser les manches et réagir. Donnons-nous le temps d’y arriver mais décidons maintenant, tous ensemble, de progresser vers l’excellence. Je rêve d’un futur où les entraîneurs auront une adéquate formation, les arbitres garderaient leur intégrité, les supporteurs se contenteraient d’encourager et où les dirigeants ne chercheraient qu’à étoffer l’offre économique et technique.

Nous avons tous à y gagner. Que les décideurs décident…bien!

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À propos de Patrick Mboma

Je ne suis ni écrivain ni journaliste mais veut profiter de cet outil pour partager ma vision sur le football. Mes titres et la reconnaissance qui m'ont été attribués lors de ma carrière de footballeur sont là pour me mettre en confiance et non une volonté de me glorifier. J'attends des blogueurs des réactions et échanges qui me feront certainement grandir. A 41 ans, on a beaucoup à partager mais encore plus à apprendre. Sportivement vôtre.
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3 réponses à YAYA TOURE, HERO MALGRE LUI…

  1. Alliance dit :

    Salut l’artiste et du courage. Pour la gestion du football, il ne faut pas forcement les footballeursn mais des amoureux « intègre » de ce sport…

  2. brice bayoi dit :

    il est clair que kan on voit les performances des joueurs tels que YAYA TOURE on se pose des questions sur la valeur de l’organisation du foot africain qui paradoxalement ne suit pas le rythme. J’espère que bientot la classe dirigeante actuelle du foot africain cèdera la place à des gens aux idées neuves et modernes.

  3. smoug dit :

    bonjour le magicien autrefois du foot et actuellement des analyses.
    connaissant le nombrilisme et leur manque de vision des dirigeants africain, a cette article ils répondrons a ta pensée <>: <>
    beaucoup de courage

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